dimanche 11 décembre 2011

En Pré-Noël

Les NOLAndais prennent les décorations au sérieux. Cette imposante demeure de St-Charles st. a littéralement vu sa propriété envahie par le petit Popa Noël pis sa gang de capôtés.

Bonjour-Bonsoir et c'est parti.

Est entamé le temps de la fin du semestre. Déjà je repars pour le Québec dans une semaine pour y demeurer très exactement 3 semaines. Mais avant ça, c'est un temps bien occupé: examens, travaux de session et, bien entendu, festoyation.

MARI, si je ne m'abuse, possède la plus importante collection de textiles Mayas. Ceux-ci dates des années 50, et proviennent des Hautes-Terres du Guatémala. Ils seront présentés dans notre expo.

À ce sujet, j'ai hier soir participé à une tradition centenaire. La fête de Noël du départment est accompagné chaque année d'un duel de chansons de nwel, mieux connues sous le term Christmas carols. Cela implique l'écriture d'un carol par les étudiants gradués dont l'objectif est clairement de se foutre de la gueule des professeurs (de façon "polie"). Les professeurs font bien entendu de même, et se moquant des pauvres ti-zétudiants. Alors je me suis uni à un groupe de d'une vingtaine d'entre nous hier soir, puis nous avons marché jusqu'à la maison d'un prof où ces derniers étaient tous réunis. Là, nous avons attiré les profs sur le balcon avant en chantant des classiques tels Rudolph, et à leur arrivée avons chanté un cantique sur les vieux séniles qui payent des étudiants pour garder leur chat. La chose s'est bien déroulé, et les profs ont répondu d'une voix unie bien sur le ton, en se moquant de notre don unique pour nous plaindre. Après cela, ben on manger un immense festin de Noël de type potluck et nous sommes rincé de fond de la gorge à petit coup de boéssons. D'ailleurs, je profite de ce moment pour souligner le fait que j'ai enfin trouvé un bon endroit où acheter de la grappa (qui se trouve à être une denrée en voie d'extinction ici), et une bouteille m'a bien servi hier soir...

L'installation est en cours. Ici, une grosse-grosse maquette du Castillo de Chichen Itza. J'ai appris que Franz Blom avait, au début des années 30, sérieusement parti une levée de fond pour construire un nouveau département d'Anthropologie qui aurait été placé dans une réplique 1:1 de cette gigantesque pyramide Maya postclassique. Un plan de capoté. C'est peu après cela qu'il a été remercié de ses services.

Sur une toute autre note, la galerie du MARI prend enfin forme. Les menuisiers nous ont bâti des beaux mûrs séparateurs, les présentoirs sont en train d'être construit, et les moulages des panneaux de Palenque ont été suspendus. Au cours des prochaines semaines les pièces sélectionnées seront placées dans les présentoirs. L'objectif est que, avant Noël, tout soit prêt pour commencer les étapes finales (écriture définitive des panneaux, l'étiquetage des artéfacts, toute la présentation visuelle) au retour des vacances. Ainsi, le lancement de l'exposition prendra place en même temps que l'ouverture du Tulane Maya Symposium, en février. Mettons que ça brasse pas mal au 3e étage du Dinwiddie ces temps-ci.

Kathe, l'aide directrice (une dame incroyablement sympathique) et Dr. Marcello, il capitano. Encadrés par le moulures de Palenque. L'éclairage est pas au point encore, mais ça promet.

Si je me réjoui à l'idée de revenir me chauffer les fesses sul bord du poêle au Québec, je dois néanmoins garder en tête que j'ai quatre examens qui accourent... Ceci étant dit, tout va vraiment bien sur ce plan, donc y'a pas trop à s'en faire, juste demeurer focus.

Voilà c'est tout.

 Une relique du passé? Ce vieux panneau, pas trop loin de chez moi, est en Français. Du jamais vu par ici... Mystérieux.

samedi 26 novembre 2011

Un gros bateau ! Et pas de dinde.

Bonjour à tous et toutes !
Tout d'abord, je me dois de m'excuser pour cette longue absence des plus inexcusables.

L'ensemble de l'équipe devant le gros Battleship. De nombreux joueurs ont des surnoms (pas moi encore); essayez de deviner qui sont : Colonel Mustard, Stew, Lil' Dick, et Big Red. Le gars à l'extrême gauche, c'est notre coach, mais aussi un professeur de mon département, Dr. Grant McCall, et son surnom est Catfish, mais je sais toujours pas pourquoi.


Si je ne m'abuse, aux dernière nouvelles, je débattais à savoir si j'allais me rendre à mon gros tournoi de rugby. Eh ben, j'y suis allé. Je n'avais cependant pas totalement réalisé que j'allais être "initié" durant la trajet vers Mobile, Alabama, où se tenait le tournoi. Donc, je me suis vu "forcé" de boire deux immenses cannes d'un beuverâge nommé "4 Loko" (notez l'astucieux jeu de mot For Loco, ou un spanglish de "pour les capotés"), qui consiste à 750 ml de boisson énergisante à saveur de melon d'eau, à 12% d'alcool. Bref, mettons que je faisais meilleure figure en montant à bord du véhicule à NOLA, qu'en en descendant en Alabama. Outre beuverie, nous avons perdu notre premier match (peut-être dû au fait que tous les joueurs étaient un peu lendemain de veille?), mais gagné les deux suivants. Malgré cette fiche pas fantastique, nous avons eu beaucoup de plaisir. Ah, j'oubliais de mentionner que le tournoi s'appelle Battleship, pour la bonne raison que, comme vous pouvez ici l'observer, y'a un viarge de gros bateau de guerre tout-à-côté des terrains où se passe le tournoi.

L'une des structures du "Quadrilataire des Nonnes" à Uxmal, au Yucatan. Notez le drapeau de Tulane qui floote au dessus.

Suite à ce tournoi, l'évènement marquant de mes dernières semaine fut une courte visite à Montréal, afin d'y présenter une conférence dans le cadre de la rencontre annuelle de la American Anthropological Association. Cela se passa fort bien, et me donna surtout l'occasion de voir mes bons amis moulialais et ontariens (de passage pour la conférence), ainsi que ma famille, spécialement popa et moman. Malheureusement, y'a pas de cliché pour confirmer le tout. Conséquemment, je vous offre quatre clichés merveilleux (datant des années 20) que j'ai déniché sur l'immensissîme base de donnée du MARI.

Olivier LaFarge, Franz Blom, et un sympathique monsieur Mexicain. Photo prise lore de leur passage à Palenque, alors qu'ils étaient à écrire le livre "Tribes and Temples".

Eh puis, je suis revenu ici pour tomber tu-suite en congé pour la grosse fête américaine de la dinde, j'ai nommé la Thanksgiving. Bon, m'a être franc, j'ai pas fêté, ni mangé de dinde. En fait, pour l'occasion, j'ai cuisiné un bon gros pâté chinois, que j'ai mangé en compagnie d'une amie mexicaine... Je crois que l'esprit de famille et de gratitude envers les Amérindiens pour avoir permis aux États-Uniens d'envahir leur terre et voler leurs ressources (dont leurs dindes), ne m'a pas atteint encore. Mais bon, reste six ans pour mieux fêter la chose.

Franz Blom est un pionnier dans la photographie de nuit, utilisée afin de rehausser la définition des monuments inscrits de glyphes Mayas.

Je profite donc de ces jours de congé pour me concentrer sur mes millions de cossins à faire, principalement un essai sur le temazcal, ou sauna mésoaméricain, qui est devenu un sujet fort complexe me donnant l'envie de me lancer la tête dans mon bureau et de manger mon clavier... Ceci étant dit, j'en viendrai à bout.

 Dans ce temps-là ils utilisaient les structures archéologiques afin d'y établir leurs quartiers, et, dans ce cas, leur cuisine. Mettons que c'est plus vraiment considéré comme étant éthique de faire des choses comme ça...


La semaine prochaine, en scoop : ça goûte quoi un clavier un Apple.

mardi 8 novembre 2011

un ami et des amimaux

Bonjour bonsoir !

Je suis bien triste de n'avoir pu tenir mon blog à jour la semaine dernière pour la première fois, mais l'université ne m'a pas épargné ces derniers temps. 

Depuis ma dernière entrée il s'est passé bien des choses...


Deux photos qui résument bien nos matchs.

Tout d'abord, niveau rugby, avec l'équipe nous avons démoli University of Alabama 49 à 5 et Loyola 17 à 12. Tout ça fut bien excitant, et ce weekend, il y a de fortes chances que je m'en aille à Mobile question de participer à mon premier tournoi. Mais bon, on va voir comment me traitent mes devoirs avant de prendre cette décision, mais viarge que j'ai le goût. J'ai aussi eu la chance de participer à mon premier party de rugby... Mettons que l'ambiance est un peu différente des party d'anthropologues, et le changement, c'est bien.

Prêts à aller visiter le Quartier Français et peut-être boire une bière.

Le grand évènement des derniers jours fut la visite depuis New-York de mon ami de très longue date Monsieur Michael McBreen, ami remontant aux temps ancestraux de l'école primaire (mais qui fait aujourd'hui son doc en Maths à Princeton / Columbia). Depuis que nous sommes tous deux partis de Montréal il y a plusieurs année, nous avions décidément besoin de se remémorer que l'amitié, ça dure. Michael est donc le premier de mes potes et potesses à être venu me visiter... Pas besoin de vous dire que l'invitation est élargie à quiconque en a le goût !
En sa compagnie, je me suis énormément promené dans la ville, entre le quartier historique, les balades à vélo, et une visite en règle du parc zoologique de la ville, dont je vous présente quelques clichés :

 L'orang-outang, il sourit.

 Don't fuck with gorillas.

 Il y a même une section Maya dans le zoo... Me voici donc devant une fidèle réplique de l'arc de Labna.

Ces deux tigres magnifiques avaient l'air juste trop confortables.

Sinon, je me prépare à faire un saut au Québec, et ce du 16 au 20 Novembre, à Moulial. Là je donnerai une conférence intitulée "Archéologie de l'Abandon: Déconstruction Sociale chez les Mayas". Si jamais vous être membres de la American Anthropological Association (ce qui est tout-à-fait commun...), je serai plus qu'heureux de vous y voir ! J'ai bien hâte à ce petit retour aux sources qui me donnera l'occasion de voir famille, amis, et de goûter un peu au temps pré-hivernal un tant-soit-peu frisquet.

Au plaisir !

mardi 25 octobre 2011

Les vraies affaires !

Salutations à toi !
Cette semaine on va parler des vraies affaires.

Les maisons de la Nouvelle-Orléans sont aussi belles de l'intérieur.

Tout d'abord, mon weekend dernier a été marqué par un chic Bash d'Hallooween organisé par mon département. Le party a eut lieu dans la maison de la directrice du programme, qui s'appelle Madame Adeline Masquelier, dont on peut apercevoir deux clichés (maison, pas madame). La plupart des gens se sont déguisés pour l'occasion (2 autres photos de cela). La fête a été un succès, prenant lieu dans cet endroit génial, tous les profs ont amené un met, et ils se sont tous clairement forcés, et ce, parce que ça goûtait bon dans yeule. Il y avait aussi bar ouvert, ce qui a eut pour conséquence de nous mettre gorlots  pas mal vite. C'est quand même une occasion sympathique que de se mettre sur la brosse avec tous les profs du département. Pour l'occasion, j'ai incarné nul autre que mon amour d'humour, Borat. Je me suis même laissé aller à faire des blague de Borat aux profs... Certains on beaucoup apprécié, d'autres... not so much

Un moine belge (Marc Blainey, un Canadien fort sympathique), et Borat.



Seuls hics, un gars chaud est tombé sur une table pleine de bibelots en porcelaine. J'ai tout vu aller, et j'ai sauvé la lampe ainsi que mon drink qui était sur la table, mais les bibelots, eux, cassés. Y'a aussi Evan qui s'est planté en vélo et s'est pêté les deux dents d'en avant. Mais bon, il s'en remet déjà, avec des belles dents temporaires et deux points de sutures dans la lèvre. Cela me rappelle le concept qu'il ne faut pas faire du vélo chaud sur les rues de NOLA.

 Evan, avant qu'il retourne chez lui et se pètent les palettes, et Mike Rogers (un sacré personnage), en gros diable. Une scène adorable.

Sinon, la vie est ennuyante à raconter (examens et compagnie), peut-être à part le fait que j'ai toujours ma moustache de Borat, afin de recycler mon costume pour la vraie Hallooween, ainsi que le rugby qui continue à me motiver à rentrer fort dans du monde fort. Une grosse partie s'annonce ce samedi contre University of Alabama, et je crois bien y jouer au moins un peu dans l'équipe A. Ah, et ce vendredi j'ai de planifié un concert Hallooween Goth Rock avec danseuses vampires burlesques avec peut-être pas de linge. Une sortie NOLA normale, autrement dit.

Indescriptible dessus de vinyl. Ça c'est des athlètes.

Cette semaine, en bonus, je vous présente la pochette de mon nouveau Vynil dont l'aspect visuel est de loin le plus capoté. C'est du funk, ça date de 1982, pis l'album c'est Brothers Johnson : Winners. Vous comprendrez que les deux gars, c'est eux, les Bro Johnson. C'est des athlètes ces gars-là. 

 Un medley des meilleurs photos de l'intérieur de la pochette. Au menu: Baseball ! Soccer ! Karaté ! 
Y sont bons dans toute !

En ce qui a trait au titre, vous comprendrez que cette semaine, je ne vous ai conté aucun mensonge.

dimanche 16 octobre 2011

Fall Break (Tombe Brise)

Bonjour chers lecteurs et chères lectrices.

Je ne sais pas comment ça roule au Québec et ailleurs, mais ici, les choses se déroulent comme un tapis.
Cette semaine a été, et de loin, la plus tranquila que je n'ai eu depuis mon arrivée. Et tout ça, je le dois au Fall Break, qui consiste en une fin de semaine + deux jours (à cela s'ajoutait une pause rugby d'une pratique et une partie). Disons qu'à la Nouvelle-Orléans, quand on a du temps sur les bras, ce n'est pas les occasions qui manquent pour en profiter...  Et, moins de devoir, plus de temps égal "repos" et plaisir. 

Le design original de ce petit resto (avec le comptoir diner-style en "S", du jamais vu!), nos deux sympathiques hôtes, montrant le burger d'Evan, une tarte à la crème un peu mangée. Moi moi cheese c'est lui sur le comptoir.

Le Camelia Grill est situé à deux pas du Mississippi. Sur cette photo vous pouvez observer de grosses installations portuaires. Evan m'a expliqué que c'est le cas sur une centaine de kilomètres sur ce dernier segment du fleuve, ce qui en fait, techniquement, le plus grand port du monde.

Bref, en quatre jours, outre lectures et autres trucs quotidiens, j'ai eu l'occasion de me promener.
Le tout a commencé mercredi après mon cours. Je suis aller célébrer le weekend naissant avec Evan en allant se bouffer des burgers délicieux dans un endroit délicieux. Il s'agit du Camelia Grill, institution Upper-Town de burgers et poisson-chat frit. Là, j'ai eu droit au service le plus sympathique imaginable, un généreux cheese, pis une bonne petate. Non mais, c'est qu'il faut en faire des efforts pour s'intégrer ici.


Cette école abandonnée est située tout près de chez Dustin et Evan. Elle a pas l'air si pire de loin, mais le fenêtre sont toutes pêtées, et les cats' claws l'envahissent à bien des endroits. 

La nuit, la réflexion des lampadaires sur les arbres géants des rues de la Nouvelle-Orléans offre un spectacle surprenant. 

Cette soirée et vendredi dans la journée j'en ai profité pour circuler à vélo sur le rues toujours magnifiques de NOLA. Je vous inclus d'ailleurs quatre clichés pris à ces occasions. Je continue tranquillement à découvrir les incroyables manoirs de la rue St-Charles ainsi que, bien entendu, les trucs décrépis abandonnés (pas besoin de vous dire quelle catégorie je prend en photo). NOLA, à part pour ses pavements pitoyables, est une ville sensationnelle pour les gens qui aiment se promener comme des cyclistes.

Ce sympathique établissement, situé à deux pas de chez nous, fut un jour un dépanneur. Notez les affiches décrépies ainsi que les fenêtre placardées de la tourelle.

Le vendredi soir je me suis offert, en compagnie de Brittany, Dustin, et Evan, une soirée reggae. Je m'attendais à un concert, mais ce fut finalement deux djs... Un peu déçu, la soirée s'est nez-en-moins déroulée de façon très dansante, en me rappelant énormément une soirée à la belizéenne. Et samedi soir j'ai eu le plaisir de voir, pour la seconde fois de ma vie, mon groupe culte, CAKE, présenter leur musique (ceux qui connaissent mal CAKE, vous vous devez d'explorer adéquatement leur stock, car c'est génial)... Le concert avait lieu dans une grosse salle d'opéra, avec une acoustique de la bombe. Malheureusement, les places étaient assises, ce qui allait vraiment à l'encontre de l'atmosphère du show... Mais il reste que ce fut un spectacle génial.

 John McCrea qui chante, et son orchestre qui sonne comme du CAKE au miel plein les oreilles, et ce, devant des grosses montagnes..

Eh ben là, par contre, le repos est terminé et j'ai trois examens en deux semaines, un gros essai, et des centaines et des centaines de pages à lire... Alors je me retire afin de m'y consacrer. Après un dodo.

mardi 11 octobre 2011

NOLA force 2000

Salut à vous tous chers lecteurs et chères lectrices !

Disons que le moins que je puisse dire c'est que ces derniers temps ont été bien remplis dans ma vie néo-orléendaise.

Deux figurine sen céramique de type Jaina. Celle de gauche représente un roi avec sa coiffe capotée, et celle de droite une madame, avec son tigars pis son bébé jaguar. Au milieu c'Est une viarge de grosse statuette en pierre verte de type verte pâle.


Tout d'abord, ces jours-ci sont très occupés à l'université. Les examens de mi-session ont commencé, les travaux de session commencent à devenir une réalité palpable, et mon travail au sein du Middle American Research Institute me tient bien occupé. Mais tout ça est en soi très positif. Je me suis acclimaté au rythme des cours, ainsi qu'à mon boulot de Research Assistant. L'expo que je prépare est, soit-dit-en-passant, vraiment cool. Après avoir travaillé sur le matériel qui sera exposé dans la première salle, dédiée au Préclassique, j'ai commencé la semaine dernière à bosser sur le matériel pour la salle du Classique. Je vous fourni d'ailleurs plusieurs photos de ces artéfacts (décris en terme pas trop archéologiques, pour votre plaisir) qui sont vraiment cools, et qui valent pour la plupart plusieurs millier de dollar par pièce. En d'autre mot, faut pas échapper par terre...


 Un vase singe totalement magnifique. Ma pièce préférée je crois. Les têtes des deux singes sont des poignées, et singe en Maya se dit "ma-ache", mais s'écrit Max.

En dehors de Tulane, je suis allé faire une sortie musical jeudi passé en compagnie de potes français, et nous sommes allé voir un DJ de renom international, Bonobo, dans un chouette club appelé le Hookah Lounge. Pas besoin de vous dire que j'y ai aussi fûmé ma première shisha en sol américain avec délectation. Le spectacle fut très cool, quoique que beaucoup moins jazz et downtempo que sur cd. Disons que le gars s'adapte au format danse-floor. Le weekend "social" a été vraiment bien avec, comme point culminant, la fête d'anniversaire de mon nouvel excellent ami Evan.

Un viarge de gros collier de jade.

Mais ce qui rend ma vie encore plus excitante, ces temps-ci, c'est ma participation très active dans l'équipe de rugby de Tulane. Je n'avais pas joué à ce sport en plusieurs années, mais maintenant, je me rappelle pourquoi j'adorais cela à ce point alors que j'étais au cégep. Je participe donc à 2 pratiques par semaines, et j'ai eu l'occasion de jouer mon premier match samedi après-midi. Nous avons jouer deux matchs contre Loyola University. Le premier impliquait les équipes principales, et la victoire nous l'avons obtenu 41-14, alors que le second opposait les équipes b-side (c'est moi ça), que nous avons gagné de justesse 9-7. Je me suis pas trop amoché, à part un coup de kekchose dans l'oeil droit qui a laissé quelques petites traces, ainsi que plusieurs bleus un peu partout, mais tout ça fait "parti du jeu" (c'est le cas de le dire). Alors pour ceux qui s'y connaisent un peu, je suis pour l'instant "lock",d onc dans la seconde ligne du scrum, ou rock, et je suis aussi "jumper" (celui qui se fait lancer dans les airs pour attraper les touches). J'adore cela, et il y a de bonnes chances pour je fasse éventuellement mon chemin vers l'équipe principale.

Trois pendentifs en jade très très cool (il y en a un sac plein, mais j'aime bien ceux-ci)

Le seul hic des derniers jours est une fuite de gaz qui a obligé de nous fair ecoupr le gaz pour près de 10 jours, à terminer vendredi. Alors ces temps-ci c'est la douch froide et la cuisson au toaster-oven (mon micro-onde m'a aussi lâcher...). J'ai aussi développé la technique d'utilser mon mousseux à lait de ma machine espresso pour me cuire du couscous.

La plupart des vases classiques que nous allons mettre dans la gallerie. Le petit au milieu est en forme de dindon.

Sur ce, je vous en souhaite une bien bonne !

dimanche 2 octobre 2011

Vie (et maladie) de quartier

Bien le bonjour che(è)r(e)s lecteur(trice)s !
J'espère que vous avez tous et toutes passé une semaine immaculée et totalement envoûtante.
Pour ma part, ce ne fut pas exactement le cas, mais malgré quelques mésaventures, je me trouve sain et sauf en ce dimanche après-midi.

Ma semaine débuta avec une activité pour laquelle j'avais très très hâte. J'ai nommé ma première pratique de rugby depuis ... 2004. J'ai été en quelques sortes recruté par un prof de mon département, Grant, qui se trouve à être le coach de l'équipe en question. Alors, souliers à crampons en pieds, p'tites short beaucoup trop courtes en hanches, et courage en main, je me suis présenté sur le terrain de pratique. Ce fut ma foi très intéressant. Il se trouve que j'ai joué au rugby lors de mon passage au cégep, mais au "sevens" (sept contre sept), qui est une sorte particulière de rugby, mais là, il s'agit de "fifteens", alors les règles sont pas mal très différentes disons. Mais bon, le processus d'apprentissage est enclenché. Ce qui a représenté le plus grand défi est, sans aucun doute, la séance de cardio de mongols à la fin de la pratique. Il se trouve que ces gars-là (de 19-23 ans toute la gang), s'entraîne depuis un mois, et moi pas. Alors leur entrainement cardio je l'ai tout fait (incluant 3 enfers, 200m à 4 pattes, et 100m en brouette) et ça a fait très mal (genre je vais vomir tellement j'ai mal). J'ai du paitenter 30 minutes, à essayer de retrouver mon souffle, étourdi, boire un coca-cola, pour récupérer assez d'énergie pour reprendre mon vélo et faire ma ride de 5 minutes (qui en a pris 20) pour me rendre chez moi. 

Tout aurait été parfait, malgré un rackage en règle le lendemain, si je n'avais contracté un virus le weekend précédent, qui se déclencha le lendemain. Alors mardi soir mon corps faisait la grève générale, et mercredi matin j'avais 101 de fièver (j'avais pas fais de fièvre en 5 ans ?), et une grippe musculaire qui avait pour résultat qu'une tentative de bouger le gros orteil gauche me faisait mal au sourcil droit. Mais bon... Je me suis remis, et ce, à temps pour me examen d'épigraphie du jeudi matin. Ouf.

Le coeur des 1ères années, plus une 2e, en ordre dans le sens de l'horloge : Evna, Dustin, qui cachent Ximena, la copine (dont le nom m'échappe encore) de Patricia, Patricia, lui, Sarah (la 2e année), et Brittany. Notez les drôles p'tites tables éthiopiennes.

Après s'être bourré la face, Evan qui parle, Dustin qui fait le méchant, et Ximena qui écoute.

Ceci étant dit, tout cela m'a donné une grande envie de profiter de la vie non-douloureuse et de fêter ma renaissance avec les potes d'anthropo. Nous nous sommes donc organisé un superbe souper dans un resto que je voulais essayer, le Café Abyssinia, un resto éthiopien vous aurez compris, situé sur la très sympathique Magazine St. Absolument délicieux, on s'est bourré la face comme des pas-propres avec nos mains même-pas d'ustensiles. De quoi rendre folles les bonnes-soeurs de l'étiquette des fourchette dans la main gauche. 

Brittany, Mark Blainey (un Canadien, très sympathique, en 5e année, lui aussi ayant une maîtrise de Trent), et un drôle de hippie sympathique que se tenait avec nous. Tout ça au 45 Choup.

Après quoi nous sommes allé déguster de bonnes bières dans un pub du coin, 45 Choup, situé sur la malencontreusement nommée Tchoupitoulas St. Il se trouve qu'il y a quelques très bonnes brasserie dans le coin. La plus fameuse est la Abita Brewery, qui produit une dizaine de bières, dont l'excellentes Amber et IPA. Y'a aussi la NOLA Brewery, qui fait une excellente Pale Ale. Et à 4,50$ la pinte gros maximum, c'est l'fun (quoiqu'ici, la bière la plus populaire est sans conteste la Miller High Life, qui goûte un mélange de Molson Draille et Laurentide, mais vaut 2 piastres la bouteille).

Sur ce, je vous souhaite une semaine énergique et carnivore, et vous présente deux clichés pris de sur mon terrain.

Tschiawôö !

 La vue de ma cour arrière. Ces trois maisons sont abandonnées. Notez la plant grimpante en train d'avaler la maison. Ça s'appelle Cat's claw, et c'est un fléau ici. L'arbre à gauche en est recouvert itout. Une simple recherche google va vous révéler des cas extrêmes où cette plante a tout bonnement absorbé des maisons complètes. ex: http://www.flickr.com/photos/anthonyturducken/2082672594/


Le truc qui vend des Ice-Cones, une spécialité de la Nouvelle-Orléans. Chaque jour y'a la p'tite toune "boum-♫-chik-♪-boum-chik--pop-♪-pop" qui annonce la venue du truck, et là, tous les flos et flounes qui courent en criant "Ma', it's here! You gimme' dalla?"


dimanche 25 septembre 2011

Bad Lock, Good Luck.

Alors cette semaine je vais me concentrer sur une histoire digne d'être racontée, celle de mon cadenas de vélo. Comme aucune photo n'est là pour accompagner ce récit biblique, je vous y mets des clichés de mes fouilles de cet été, sur le site d'Ixchel, Belize. Ok, c'est totalement hors contexte, mais c'est joli.

Je vous ai déjà parlé de Dustin, mon pote du programme (avec qui j'avais tiré le chariot allégorique), et bien justement, cette soirée de Mid-Summer Mardi-Gras, nous avions procédé à un échange de cadenas. Cela car son vélo était trop "large" pour son propre cadenas. Le mien étant d'un modèle plus long, dans un geste purement altruiste, je le lui échangé pour son petit "U-Lock", qui fitait bien sur mon vélo. Alors, depuis ce moment j'utilisais ce cadenas, qui faisait très bien l'affaire.

Donc, à peine quelques jours plus tard, mon ex-cadenas, désormais celui de Dustin, lui fait la passe du cadenas qui chie. Son vélo barré, indébarable, sous la pluie battante de la tempête tropicale, l'a emmerdé royalement. Un cadeau grec me direz-vous? Eh bien j'avais jamais eu de problème avec le cadenas avant, mais bon. Il fini par finir par résussir à l'ouvrir avec du WD-40 et 2 heures à gosser dessus. Il évite les 50$ chargés par un serrurier pour ouvrir ou couper la chose.

La longue plateforme temple sur laquel j'ai fouillé (mon unité de fouille était sous la bâche orange). Ce type de plateforme s'appelle une Eastern Shrine.

En fin de compte, avec mon petit cadenas, je m'en était bien tiré... Jusqu'à ce que...

... Nous sortions, Brittany, Evan, Dustin et moi, jeudi passé prendre 2-3 verres dans un bar pas trop loin. Bien entendu, c'est à vélo qu'on y va. On boit nos verres (chez Miss Mae's, les jeudi soir, c'est une piasse pour un mixed-drink). Minuit, il est temps de rentrer puisque j'ai mille cossins à faire le lendemain matin... Mais, mais mais, mais mon cadenas ne s'ouvre pas. Je gosse 10 minutes dessus, y'a pas moyen, il fait la tête dure. Et c'est pas un tit-cadenas de fif, c'est un u-lock. Comble du destin, Dustin est là et se fout de ma gueule. What goes around comes around... Alors je décide de retourner chez moi à pied (20 minutes de marche vs. 5 de vélo), et de m'occuper du cadenas le lendemain. 
Fail.

Cadenas : 1, Max : 0

Sur la plateforme en question, au tout-début des fouilles.

Le lendemain, je me lève de bonne heure, car j'ai un rendez-vous important à 12h30. Neuve heures, enfourchant le vélo prêté par ma coloc, je m'en vais acheter du graphite liquide afin d'essayer de forcer mon cadenas à ouvrir. Ceci étant dit, son vélo en est un typique de la Nouvelle-Orléans, un cruiser. Ça va pas vite, y'a qu'une vitesse, pis les freins c'est avec les pédales par en arrière, comme quand t'étais p'tit.

Mais bon, le graphite en main, je retourne retrouver mon vélo chez Miss Mae's. Il est toujours là. Alors pendant 30 minutes, je gosse après la serrure de ce petit merdeux de cadenas devant le regard amusé des gars de la construction qui y travaillent sur l'intersection. Je squirt une demie bouteille de graphite, me salie, sue, tâche mes vêtements, sacre, fais peur à des enfants, prend une gorgée d'eau, et fini par maudire un coup de pied sur le cadenas, oubliant que la clé s'y trouvait toujours, et briser la clé en mille. Fail. 

Cadenas : 2, Max : 0

Viarge de cul. Je reprend mes esprits, et décide de mener mon cruiser jusqu'au ACE, une quincallerie pas trop loin. Rendu là, j'explique ma situation. Et quel chance ! Un plombier très sympathique m'offre de venir me couper le cadenas avec un grinder (car les grosse pinces ça marche pas). Génial ! Alors, chop-chop, de retour sur le cruiser, de retour au vélo prisonnier. Le gars vérifie que ce qui reste de ma clé fitte dans le cadenas (prouvant que je ne suis pas un voleur culotté). Il branche sa meule, dans sa un transformateur pluggé dans son lighter de char. Et... rien. Pas assez d'ampère. Bien désolé, il essaye d'ouvrir mon cadenas avec le mognon de clé, n'y parvient pas, s'excuse, je le remercie, et il repart. 
Fail.

Cadenas : 3, Max : 0

Retour à la case départ. Que faire ? Je me convainc d'aller parler à un gars dans un gros truck de construction blanc. Lui explique la situation, me dit que c'est ok. Quelle chance ! Il veut toute fois vérifier que le vélo m'appartient. Pas de trouble, j'ai ma clé. Mais, mais mais, mais elle est où ? Boud'viarge. Trouve plus la clé. Je fouille 10 minutes pour ne trouver qu'un briquet.
Fail.

Cadenas : 4, Max : 0

Le monsieur me demande de demander au policier qui surveille les travaux de lui expliquer la situation car là il commence à être suspicieux de mon honnêteté. AAAAH! Ok, je parle au gros policier. Malgré mon degré d'exaspération, réussi en 10 minutes à le convaincre qu'il s'agit de mon vélo. Bon, là monsieur construction accepte de me donner un coup de main. Il empoigne une grosse scie à métal et on retourne à mon vélo. De kessé je vois pas? Ma clé a réapparu. On rigole, il commence à scier mon cadenas, et en 5 minutes y vient à bout. Qui aurait cru qu'une simple scie à fer ferait la job (note à quiconque fait face à cette situation). Je saute de joie, lui serre la main, il me dit que je lui doit pas un sous, je sacre le cadenas dans la poubelle avec triomphe.
Success.

Cadenas : 4, Max : 1000

Il est rendu midi moins 10, et je vais même pouvoir me rendre à mon rendez-vous de midi 30 à temps. Reste que j'ai dû chauffer mon vélo en tenant le guidon de l'autre vélo, ce qui est très casse-gueule, spécialement sur les rues de la Nouvelle-Orléans (apparemment ça s'appelle ghost-riding). Un arrêt pour m'acheter un nouveau cadenas, et hop, la journée peut commencer. Comme le gars du bike-shop me dit, You must always spit in the face of adversity. En fin de compte, je suis agréablement surpris de la gentillesse de tous ceux qui m'ont aidé dans ma quête contre cet ignoble cadenas, et qui ne m'ont rien chargé. Disons que ça te brasse le préjugé sur les Américains.

Bonne semaine !

Après une semaine de fouilles, avec Billy Boots, mon assistant, devant une tombe royale pas encore ouverte.

lundi 19 septembre 2011

Abandon

Salut à vous tous che(è)r(e)s blogueux (ses) !

J'espère que la vie se porte comme un chandail de laine bien chaud l'hiver pour chacun d'entre vous.

Ici, à la Nouvelle-Orléans, les choses se déroulent sans trop d'embuches, si ce n'est de la pluie diluvienne qui s'est remise à tomber (et couler dans ma chambre par le fait-même).

La semaine dernière a représenté ce que je dirais la dure réalisation de la réalité du programme dans lequel je me suis lancé. Ne me méprenez pas, j'adore les études, mais la quantité de travail impliquée dans 4 cours, plus un research assistantship, est vraiment très intense. Pour vous donner un exemple, je n'ai que pour un seul cours, 9 articles scientifiques (portant sur l'apparition de complexité sociale et les débuts de la civilization olmèque), ainsi que 4 chapitres d'un livre sur les Olmèques, et cela c'est sans parler des 4 autres articles pour le penchant undergraduate du cours qui sont "fortement suggérées". Et ça c'est les lectures, car y'a aussi deux courts assignments qui s'ajoute à cela. Et bon, 3 autres cours. Alors Jeudi dernier j'ai eu ma première petite crise panique devant tout cela... Mais aucune inquiétude, j'y ai remédié grâce à un grand coup de pied dans mon propre derrière.

Lors de la fête de la rentrée des étudiants gradués (samedi dernier), un morceau de culture américaine pour vous : Evan et Dustin performent le keg-stand.

 Lors de la même soirée, Dustin, Evan, Brittany (ma coloque), moi-même, et mon voisin fantôme qui nous a suivi.


Maintenant, une anecdote dont le titre est "un mauvais début de journée" :
Mardi je me réveille. Je vais me chercher du pain dans ma miche de pain tout neuve afin de me faire des tôsses. Mais ? Ma miche de pain est désormais toute mangée, sauf pour les quatre dernière tranches. Je vois le trou dans le sac. Il semblerait qu'un rongeur lui ai faite la passe. Alors je prends les deux dernières tranches pas mangouillées (j'ai besoin de déjeuner après tout), les mets dans le grille-pain. Va chercher un couteau. Kossé je vois !? Le tiroir est rempli de ti-bouts de pain. Le viarge de rat a tout transporté ma miche de pain découpée en ti-morceaux, 2 mètres plus loin dans mon tiroir à ustensiles ! Pourquoi ? Demandez au rat.
Tout ça me met en retard. J'enfourche mon vélo, pis pédale vite-vite. À peine deux minutes se sont-elles écoulées que je réalise que mon pneu arrière est à plat. Viarge de viarge. Pour m'en assurer, je regarde le pneu tout en roulant vite-vite (fortement déconseillé à la Nouvelle-Orléans), et shkweesh ! Un truc froid et gluant m'asperge le pied. Sidéré, je m'arrête, pour réaliser que l'improbable s'est probabilisé. J'ai roulé sur un gros tube de colle à cayoutchouk qui a éclaté et ma recouvert le pied, les orteils, les poils d'orteils, et la sandale, de colle à cayoutchouk. Max a pas pleuré sur le bord de Freret Street, mais son pied a pas senti bon ce jour-là...

Un peu de culture (?)
Peu d'entre vous le savent, mais le sujet de ma thèse de maîtrise fut l'archéologie de l'abandon. Un phénomène très important en archéologie car, ce qui caractérise un site archéologique, après tout, c'est qu'il est abandonné. Donc qui dit archéo de l'abandon dit l'étude des procédés ayant mené à l'abandon d'un site.
Et bien, à la Nouvelle-Orléans, on peut observer l'abandon en processus de se procéder...
Donc pour ajouter à la maison hantée des voisins fantômes, voici deux autres bâtiments abandonnés sur ma rue (mais plus loin quand même).

Un tit-magasin du coin abandonné, où les fantômes achètent leur pop-sicles. 


Une église abandonnée, où se réunissent les fantômes le dimanche.

Sinon, en rafale, j'ai eu mes deux premiers couch-surfers à NOLA, un sympathique couple de Toulousains. Et en leur compagnie nous sommes allé voir quelques concerts épatants (Funk, Blues, Brass) vendredi et samedi soir. Cela fut très sympa, et a fait beaucoup de bien.

Ciao ciao.

samedi 10 septembre 2011

Enwoye la momie au Dinwiddie !
(De Kossé ?)

Salutations ma bande de très chers/ères bloggeux/ses.

Depuis ma dernière entrée il ne s'est écoulé qu'une courte semaine, mais quelle semaine !

La semaine a commencé du bon pied (m'amenant à me questionner sur le nombre de pieds qu'une semaine possède : probablement 14, ou 2 pieds par jours. M'amenant à la seconde question: Combien des ces pieds sont-ils de bon augure ? Probablement 7.) Bref, la tempête tropicale Lee est passée, et un temps magnifique est venu la remplacer. Seuls dégâts chez nous: ma fenêtre de chambre #3 coule, ma chaîne de vélo a rouillé, et le palmier dans ma cour avant a perdu toutes ses palmes mortes. Soit-dit-en-passant, il semblerait que cette tempête ait causé davantage de grabuge au Québec qu'icitte.

C'est donc le vent dans les cheveux, les yeux rivés sur la route (les routes sont dangereuses ici, car elles sont pleines de trous) que je suis allé à vélo pour affronter ma seconde semaine d'université qui allait comporter plusieurs faits notoires. Tout d'abord, cette semaine fut ma première semaine de R.A., ou Research Assistant. Mon boulot comme R.A. est de travailler au sein de l'immense collection du MARI (Middle American Research Institute) qui contient : des artéfacts (ex: d'innombrable pièces de céramique maya), du matériel ethnographique (ex. des vraies têtes miniatures et la plus grande collection de textiles maya), de matériel archéologique vieux-vieux-vieux (genre d'immenses cartes de sites mayas dessinées dans les années 20, une collection de 5000 photos noir-et-blanc de la même période sur négatifs de 4 par 5 pouces), ainsi que beaucoup de choses random comme Herman, la momie aléoutienne).

Herman, la momie Aléoutienne (comme dans Îles Aléoutiennes, au Sud-ouest de l'Alaska, bien évidemment). Notez: 1-Le mini-kayak à sa droite qui est son offrande mortuaire 2-Le brun, c'est sa vraie peau.

Le nouvellement rénové Dinwiddie Hall, qui est entièrement dédié au Département d'Anthropologie et au MARI.

Alors niveau histoire, le MARI a toujours été établi dans le Dinwiddie Hall. À l'origine MARI était situé au 4e étage, mais après Katrina, il a été exproprié l'espace de 5 ans, pendant lesquels le Dinwiddie Hall a été rénové à neuf. Depuis l'an dernier, le département d'anthropologie a réinvesti les lieux, et le MARI s'est établi au 3e étage. Là, on a un espace complètement ouf, comme diraient les Parisiens, incluant six énormes pièces contenant la collection, des espaces de laboratoire ainsi qu'une Gallery où une exposition sera bientôt montée. Ce qu'il faut comprendre c'est que l'entièreté de la collection du MARI a dû être déménagé pour les rénovations, puis réinstallé, processus qui n'est pas tout-à-fait fini. Pourquoi je vous raconte tout ça? Et bien c'est que dans mon rôle de R.A. cette semaine j'ai participé à la réintégration de certaines pièces (dont Herman) au sein de la collection. Parmi ces pièces trônent des moulages de trois panneaux de bas-reliefs hiéroglyphiques et figuratifs coulés en 1932 à Palenque, site maya par excellence du Mexique. Bref, déballer ces gros panneaux et en voir la qualité fut vraiment très cool. Ces panneaux furent faits, par nul autre que Franz Blom (voir le blog de la semaine dernière) à l'origine pour être intégrés à l'Exposition Universelle de Chicago de 1933. Mettons qu'ils ont voyagé pas mal les ti-panneaux.

Les trois panneaux dévoilés. À droite, c'est Marcello Canuto, mon superviseur ainsi que le directeur du MARI, et le grand gars en arrière c'est Marc Zender, un ami mayaniste, le tout nouvel assistant directeur du MARI, mon prof d'épigraphie, et l'un des épigraphes / iconographes les plus brillants de sa génération. Les autres zamis c'est tous des étudiants au doc.  La photo fut prise dans la pièce consacrée au rangement du matériel de la collection (derrière Marc, y'a un corridor avec une enfilade d'une douzaine de ces immenses armoires blanches de chaque côté).

Les originaux de ces panneaux sont situés à l'intérieur de ce temple, le Temple du Soleil, de Palenque (photo prise à l'hiver 2009 durant mon périple chiapaneco avec mes parents).

Alors dans tout ça, la nouvelle géniale c'est que je vais être appelé, dans les mois à venir, à aider dans la création de l'expo de la Gallerie du MARI. Plus précisément, je suis un peu le coordonateur entre le MARI, et une équipe de 6  étudiants au doc (dont moi, et nous allons choisir quelles pièces présenter, ainsi que produire tous les documents écrits qui vont être présentés avec les pièces. Plus spécifiquement, je suis en charge de la première salle de l'expo, celle consacrée au Préclassique, ainsi qu'à l'intro à l'expo. Tout ça est TRÈS excitant. Le fait d'avoir la chance de faire ça est, ma foi, inespéré et représente une opportunité géniale. Je n'aurais pu souhaiter une meilleur introduction au MARI. En d'autre mots, j'ai vraiment la marde au cul.

Alors c'est tout pour aujourd'hui, et je vous laisse sur cette photo de la maison abandonnée hantée d'à côté de chez-nous et d'une liste de cinq faits relatifs à l'alcool et à la Nouvelle-Orléans.

1-Ici, les gens trouvent que 3,50$ pour une pinte de bière, et 9$ pour un pichet, c'est vraiment cher.
2-Ici, tu peux acheter 3 bouteilles de vin pour 10$ à la pharmacie.
3-Ici, il est totalement légal de boire de l'alcool n'importe où dans les rues (mais pas faire pipi).
4-Le Gouvernement américain refuse de donner des subventions adéquates à la ville pour rénover les routes qui sont en piteux (genre post-apocalyptique) état tant qu'elle ne changera pas les lois concernant la consommation d'alcool.
5-Conséquemment, faire du vélo, après avoir bu beaucoup d'alcool, sur des routes comme ça, c'est TRÈS dangereux.

New-Orleans possède énormément de maisons absolument magnifiques, mais suite à Katrina, en 2005, beaucoup de maisons ont été dévastées, et plusieurs sont toujours inhabitées, telle la maison voisine de la mienne (qui est hantée). Notez: 

1-Le papier rouge sur la colonne de la maison hantée appartient à la police et officialise le fait que cette maison est unnocupied and haunted. 
2-La porte blanche couchée à l'entrée de cours qui confirme que la maison est inaccessible, et derechef, hantée. 
3-La peinture est pas fraîche-fraîche. 
4-Y'a pas de lumière dans fenêtres 
5- J'ai pris la photo en pleine nuit, afin d'accentuer l'effet hanté 
6-Si tu fixes la fenêtre droite à l'étage pendant dix secondes, que tu tournes sur toi-même dix fois, pis que tu répètes ces deux étapes-là dix fois, y'a des bonne chances que tu tombes de ta chaise et te vomisses dans la bouche.